Cavaillon

Au coeur des plus beaux sites de Provence, entre Avignon, Alpilles et Mont-Ventoux, dans le Parc Naturel Régional du Luberon, Cavaillon est une ville où nature, patrimoine, terroir et traditions s'allient harmonieusement.

L'histoire et le patrimoine, encore trop souvent  méconnus de cette ville, méritent le détour.

Parcourez les sentiers de découverte du centre ancien et de la colline ; vous visiterez l'une des plus belles synagogues d'Europe (XVIIIème) et le musée juif-comtadin, la Cathédrale et son cloître du XIIe siècle, la Chapelle du Grand-Couvent, le musée de l'hôtel-Dieu, l'Arc Romain, l'ermitage et la Chapelle Saint-Jacques.

A Cavaillon, nature et centre de vie se côtoient, vous pouvez vous promener et vous détendre à quelques pas du centre ville, dans la garrigue odorante de la Colline Saint-Jacques, puis profiter de la convivialité des rues piétonnes et des places ombragées.

C'est sous la protection de la chapelle Saint-Jacques, édifiée au 12e siècle au sommet de la colline du même nom, que la ville de Cavaillon s'est placée : elle a choisi pour armoiries, la vue depuis le centre ancien du chevet de la chapelle et de la Tour de la Gâche aujourd'hui disparue.

Bien avant elle, c'est à Notre-Dame et Saint-Véran que Cavaillon, cité épiscopale depuis le 4e siècle après Jésus-Christ, dédie une cathédrale. Celle-ci connaît de nombreux états jusqu'au 13e siècle où elle est agrandie et consacrée par Innocent IV. De style roman, elle était bordée au sud d'un cloître du 14e, d'une petite église Saint-Pierre, du palais

épiscopal et à l'est du chapitre et de la prévôté.

Aujourd'hui, c'est une école laïque qui jouxte la cathédrale et son cloître. A l'origine d'un plan à nef unique, la cathédrale s'agrandit rapidement de chapelles latérales.

A l'intérieur, le décor, repris au 17e siècle après les guerres de religion, est composé de boiseries sculptées et dorées, d'oeuvres de Mignard et de Parrocel. Les peintures murales venues le compléter au 19e, reprennent des motifs végétaux parfois en écho au décor extérieur.

La façade de l'Hôtel Dieu située contre le mur nord de la ville et proche de la seule porte préservée, la chapelle de l'Hôtel-Dieu, construite en 1755, une soixantaine d'années après celle du Grand Couvent, se veut de proportions plus modestes, décorée de motifs végétaux soulignant l'ordonnance de la façade. Actuellement, la chapelle abrite un musée archéologique créé à l'initiative d'une famille cavaillonnaise, la famille Jouve.

La présence d'une synagogue à Cavaillon est indissociable de l'histoire des Juifs du Pape.

Expulsées du Royaume de France, les communautés juives se sont réfugiées dans le Comtat Venaissin, état pontifical indépendant du 13ème au 18e siècle. Là, elles ont bénéficié d'une tolérance toute relative des papes : si le droit de culte et de s'administrer leur était reconnu, les membres de la communauté devaient porter un signe distinctif et ne pouvaient accéder aux nombreux métiers en dehors de ceux autorisés par le pape, et devaient, dès le 15e siècle, vivre dans une rue fermée la nuit.

Au 17e siècle, cette mesure se renforce puisqu'elle limite à quatre les lieux de résidence des communautés : Cavaillon, l'Isle-sur-la-Sorgue, Carpentras, Avignon. La vie dans la carrière s'organise autour de la synagogue, avant tout lieu s'assemblée et d'enseignement.

Le circuit découverte du Centre Ancien débute à l'Arc Romain, proche de l'Office de Tourisme, à un endroit qui fut, jusqu'au 19e siècle, hors les murs.

Edifié probablement en l'An 10 après Jésus-Christ au coeur de la ville antique -site actuel de la cathédrale-il fut déplacé au siècle dernier pour monumentaliser la nouvelle place du Clos, où se tenait quotidiennement le marché aux primeurs.

Avec l'Arc, c'est l'évocation de la présence romaine qui s'établit en douceur - le décor plus végétal que guerrier le prouve - présence qui se lit encore dans l'urbanisme et dans les objets de la vie quotidienne présentés au Musée de l'Hôtel-Dieu.

Au coeur de Cavaillon, l'Hôtel-de-Ville, reconstruit au 18e siècle à l'emplacement de l'ancienne maison communale et couvert d'une verrière au 19e siècle, s'affirme comme un point fort du pouvoir partagé avec l'évêque, siégeant à la cathédrale voisine.

Avec la Grand'Rue, axe principal depuis l'Antiquité et jusqu'au 19e siècle, c'est davantage les façades d'hôtels particuliers des 16e et 18e siècles qui s'offrent au regard.