Blérancourt

Château du XVIIe siècle, Musée National de la Coopération Franco-Américaine
Construit au XVIIe siècle par Salomon de Brosse, architecte de Marie de Médicis pour le Très puissant duc de Gesvres, pair de France, secrétaire d’état d’Henri IV et sa femme Charlotte de Vieux-Pont, Blérancourt était l’un des plus importants châteaux privés élevés en France à cette époque. Inspiré d’exemples italiens et français, il est parfaitement caractéristique de l’architecture française de la moitié du XVIIe siècle. Le musée, unique en France, a été créé par les Américaines Anne Morgan et Anne Murray Dike. Devenu musée national en 1931, il rassemble des collections historiques et artistiques sur les relations entre la France  et les Etats-Unis, depuis la guerre  d’indépendance (1776-1783) jusqu’à l’aide humanitaire américaine à la France de 1914 à 1945. On y découvre de nombreux souvenirs et documents rares sur la participation américaine aux deux conflits mondiaux. Revit ainsi, exemple, toute l’action de l’Américan Fiel Service (AFS) ou de l’Escadrille Lafayette. S’y ajoute une  remarquable collection d’œuvres d’art du XVIIIe siècle illustrant la richesse des échanges artistiques entre les deux pays.

*Les jardins du nouveau monde

Les jardins du château de Blérancourt, illustrent une autre facette de l’histoire franco-américaine,  celle des  échanges horticoles.
Ils font découvrir les origines souvent oubliées d’espèces plus ou moins rares.
Un parc, un arboretum et trois jardins fleuris, créés par des paysagistes américains et français, sont uniques en France. Situés à l’emplacement des anciens potagers, ces jardins fleurissent du printemps à l’automne. Toutes les plantes : tabacs, capucines, dahlias, astres, etc. sont d’origine américaine.

* L'église Saint-Pierre-es-Liens
Sa construction remonte au XVIe siècle grâce à l’impulsion de Guillaume de LANVIN, alors seigneur de Blérancourt
Un portail central de style renaissance (1537) est flanqué de deux gisants ultérieurement scellés de part et d’autres (dans une position debout insolite pour ce type de sculptures).
Une tourelle sud abrite les anciens fonts baptismaux, avec une symbolique authentiquement fidèle à la Tradition. Des vitraux dont la création s’échelone de 1926 à 1989.
Des peintures murales intérieures comportant d’ailleurs le pennon généalogique de la famille POTIER de GESVRES. Quatre cloches habitent le clocher, avec l’origine de chacune d’entre elles évoquant immanquablement la première guerre mondiale.
* L'église Sainte Madeleine
Plus récente que l’église Saint-Pierre-es-Liens.
De taille modeste, elle se caractérise par son style simple voire dépouillé.
Neuf vitraux, œuvres de R LARDEUR ont bénéficié d’une complète restauration en 2005, dans un esprit fidèle au projet initial.Par ailleurs, l’influence du style Art Déco s’y manifeste, la création se situe dans la première moitié du XXe siècle.

Maison du XVIIIe siècle, avec son bandeau courant sous le toit et ses pignons « à sauts de moineaux », très représentative de l’architecture rurale du Soissonnais. Rien ne peut mieux que ce lieu restituer l’émotion du passé. Saint-Just  y est en effet entré à l’age de neuf ans, jusqu’à son départ pour la Convention à Paris à vingt-cinq ans.

Ancienne Halle, bâtie par les seigneurs de Blérancourt, fut reconstruite en 1848 au même emplacement et dans les mêmes conditions.
Les sculptures de son pignon rappellent la nature des échanges qui se faisaient sur les marchés de Blérancourt alors très fréquentés.