Talmas

La commune de Talmas est située sur le Plateau Picard Nord, le long de la Route Nationale 25, à mi-chemin entre Amiens et Doullens.
Son territoire, qui s’étend sur 1920 hectares, est traversé par le méridien de Paris.
Au fil des siècles, le nombre d’habitants a fluctué, dépassant les 1700 au XIXème siècle, pour atteindre son niveau le plus bas, 444 habitants, lors du recensement de 1962. Aujourd’hui, la population s’élève à 1062 habitants, y compris son hameau de Val de Maisons (46 habitants) distant d’à peine trois kilomètres.
La commune a su préserver un cadre de vie accueillant, une certaine qualité de vie, en alliant les avantages de la campagne avec, à proximité, les services de la ville.
Son petit patrimoine a été mis en valeur, les mares ont fait l’objet d’aménagement paysager, les puits et calvaires ont été restaurés.
Ce beau cadre paysager a été accompagné par un fleurissement, la création de massifs et la plantation de haies.
Depuis les années 80, Talmas connaît un nouvel essor grâce à la proximité d’Amiens où travaille une grande partie de sa population, qui a choisi ce village comme lieu de résidence et qui le place en nombre d’habitants troisième localité du canton de Villers-Bocage. Il n’en reste pas moins un village à forte tradition agricole.

Situé au centre du village, près de la mare de la Ville, ce tilleul serait âgé de plus de 400 ans et aurait servi de gibet. Beaucoup de ces tilleuls ont été plantés à l'occasion de la naissance du Dauphin, futur Louis XIII, fils d'Henri IV et de Marie de Médicis.
Les années, les siècles passent, laissant leurs empreintes et quelques cicatrices sur son tronc, qui ont nécessité une attention particulière. Chaque printemps, la ramure de notre vieux tilleul retrouve son beau feuillage. Le dernier élagage remonte à 2001.

Les renseignements concernant l'église au XVIII siècle sont peu nombreux. Seuls quelques documents d'archives comme le plan de l'église, le procès verbal de visite du clocher en 1709 ou encore une adjudication pour des travaux de couverture de la flèche du clocher en 1741, permettent d'apporter quelques informations sur cette église. Le registre des délibérations fait état d'une décision du conseil municipal en février 1804 en vue de la reconstruction de l'église incendiée au cours de l'été 1803.

La reconstruction de cet édifice, suivant les plans de l'architecte Demoulin, sera financée par la vente d'arbres, d'un terrain et une imposition sur les contributions foncières mobilières. Les travaux sont achevés en 1822. A cette époque, la population du village était de 1722 habitants, et l'église s'avère trop petite pour contenir la population lors des offices religieux. Un projet d'agrandissement avec construction d'un nouveau clocher au portail de l'église, édification du chœur, reconstruction de la sacristie, mené par le curé M. Nicolas Loir sera enfin concrétisé vers les années 1853, malgré bien des aléas techniques et financiers.

Quatre puits, creusés entre le XVI ème et le XIX ème siècle, subsistent encore aux abords des rues du village, d’autres ont disparu ou ont été recouverts par sécurité d’une dalle en béton.

Les deux puits de la mare de la Ville et de la mare du Boyaval ont été restaurés en 1986. Les deux autres, situés dans la rue Neuve et la rue d’Amiens ont fait l’objet de travaux de restauration en 2001.
Leur structure est composée de grés et de bois. Sur l’un des gros grés du puits de la mare de la ville est gravée la date de 1783.

Les habitants des villages du plateau picard ont réalisé, durant la seconde partie du XVI ème siècle et la première moitié du XVII ème siècle, de vastes souterrains aménagés, désignés sous l'appellation régionale de muches (le terme prend son origine dans le patois picard; mucher signifie cacher)

Pendant les époques troublées des guerres de religion, de la guerre de Trente ans et de la Fronde, ces ouvrages avaient pour fonction principale d'abriter les biens, les récoltes, le bétail et de servir de refuges pour les villageois quand le péril était imminent.