Labruguière

Trois entités paysagères sont présentes sur la commune de Labruguière : la Montagne Noire, le causse de Caucalières-Labruguière et la plaine de Castres.

• La Montagne Noire

Située sur la moitié sud de la commune, la forêt de Montaud s’élève à 1 031 mètres au Terme Noir, et se caractérise par des paysages d’ambiance océanique . Ce massif montagneux se présente de manière abrupte, constituant pour la commune un arrière-plan de verdure.

• Le Causse

Au nord est de la commune, le causse de Caucalières-Labruguière constitue un espace singulier. Les nombreuses richesses naturelles du causse ont conduit à son classement au sein du réseau européen d’espaces naturels remarquables « Natura 2000 ».

Les falaises calcaires qui dominent le Thoré délimitent nettement le causse.La couleur blanche et éclatante du calcaire dénote une ambiance méditerranéenne contrastant très
fortement avec les paysages de Labruguière oiseau
la Montagne Noire.

La diversité des milieux et des paysages de la commune de Labruguière se traduit par la présence d’une faune et d’une flore variées. La Ligue pour la Protection des Oiseaux veille à la conservation du caractère naturel de ce site.

• La Plaine

Sur le reste du territoire domine la plaine de Castres qui constitue un carrefour géographique entre la vallée du Thoré, le Lauragais et le Castrais et offre aujourd’hui un paysage en profonde mutation, lié au développement de l’urbanisation.

Découvrir le patrimoine du bourg revient à se pencher sur les origines de Labruguière (Brugueria : terre plantée de bruyère). Labruguière est un village rond, médiéval, typique du sud-ouest. Le Parcours historique vous conduira à la découverte de La Halle du XIIIe siècle, le Château Cardaillac du XVIIe siècle, l’Eglise et son clocher.

Il faut attendre le début du XIIe siècle pour que le nom du seigneur de Labruguière soit cité dans les textes. La communauté des habitants de Labruguière apparaît en 1266, lors de l’édiction de la charte de coutumes accordée par leur seigneur, Pierre de Lautrec. Ils obtiennent alors la halle, le four et le moulin.

Un habitat aggloméré spontané s’est construit en contrebas de l’église et du château  sur le tracé d’une couronne. Les îlots s’établissent régulièrement à partir de l’axe majeur nord-sud matérialisé par la Grand Rue, l’actuelle rue Jean Jaurès, Labruguière Vue Place de l' Europe et Porte du Barryqui mène à la porte fortifiée du Barry, évolution de barri dont la signification est faubourg. Les deux autres portes fortifiées sont installées au nord, au nord-est pour la porte du Thoré, au nord-ouest, pour la porte de Carausse.

Fait rare, la pierre de fondation du clocher nous livre le nom du maître d’œuvre Me Deta Delaura qui édifia le clocher entre 1314 et 1322.

La campagne de construction commença au début du XIVe siècle. Il ne reste aujourd’hui que la chapelle Notre-Dame, voûtée d’ogives, qui n’est autre que le rez-de-chaussée du clocher, et l’emplacement de l’escalier logé dans un mur dédoublé entre la chapelle Notre-Dame et le chœur.

Les parties hautes de la nef, du chœur et la part la plus importante des chapelles latérales sont l’œuvre du chantier du début du XVIIe siècle, des nouveaux seigneurs de Labruguière, les Cardaillac. Pourtant, l’ossature de la large nef unique du XIVe siècle a été conservée sur toute sa largeur, deux chapelles latérales de la fin du Moyen Age, des XVe et XVIe siècles en jalonnent l’emprise au nord. L’église gothique s’inscrivait dans le courant de l’époque qui visait à établir des églises sur un modèle répandu : une nef unique très large que venaient augmenter progressivement des chapelles latérales au nord et au sud.

Les indices permettant de retrouver l’emplacement du château médiéval sont minces. Sur un plan de 1750, un bâtiment dont une partie correspond à l’actuel hôtel de ville, est mentionné « ancien château ». Une porte en arc brisé de l’époque médiévale matérialise son accès depuis l’église et donne sur un passage voûté d’arêtes.

Le château du XVIIe siècle, construit d’après la tradition par Louis de Cardaillac en 1641, est érigé à l’extrémité du plateau surélevé. Une tourelle d’angle en encorbellement occupe l’angle du corps de bâtiment principal, les corbeaux qui la soutiennent donnent lieu à un décor sculpté d’accompagnement. Louis de Cardaillac a été le seigneur le plus notable de la lignée des Cardaillac. Actuellement une nouvelle table l’Alter Ego  satisfait aux attentes des repas d’affaires et au développement touristique de notre région, dans un cadre patrimonial de qualité.

Les maisons en pan-de-bois ont un rez-de-chaussée maçonné, les étages à la structure de bois peuvent être en encorbellement.

Lorsqu’ils le sont, une tête de mur en pierre de taille de grès en forme l’ossature. L’encorbellement des têtes de mur peut être soigné avec des tracés de quart-de-rond ou de doucines superposés. La structure en bois se compose de différentes façons selon les périodes. Pour les plus anciennes, pouvant être estimées du XVe siècle au XVIIe siècle, les décharges en croix de Saint-André de petite dimension, moyenne ou grande, permettent de contreventer l’ensemble. Au XVIIIe siècle, les poteaux droits et les décharges en écharpe et tournisse se généralisent. Le remplissage est, de manière générale, constitué d’assises de brique pour toutes les périodes.

Labruguière a su garder son authenticité, privilégiant la convivialité et la qualité de vie. Autour des fêtes traditionnelles s’organise une vie culturelle intense. Avec plus de soixante-dix associations , l’agenda des manifestations de la commune est riche.

Autour d’une table, au gré d’une flânerie sur le marché ou d’une balade… Labruguière offre à son hôte son identité profonde qui puise sa force dans les racines de son terroir.

Lors d’une promenade familiale, vous pourrez cueillir des cèpes sur les pentes douces de la Montagne Noire de la fin de l’été au début de l’automne. Très prisé pour sa finesse et son goût de noisette, le cèpe se déguste sauté à la poêle dans une goutte d’huile d’olive.

Des produits de qualité, des plats longuement mijotés, des saveurs simples et vraies : c’est peut-être à table en dégustant un frésinat, plat à base d’échine de porc, de pommes de terre et d’ail, accompagné d’un verre de Gaillac que vous ferez vraiment connaissance avec la cuisine tarnaise qui s’inscrit dans la tradition du Sud-Ouest.