Montmirail

C'est par héritage que le château de Montmirail était devenu la propriété des La Rochefoucauld. L'une des filles du Marquis de Louvois, son précédent propriétaire, avait épousé le vicomte de La Rochefoucauld, futur duc de Doudeauville et ministre des Beaux-Arts de Charles X.

Quand au Marquis de Louvois, il était le descendant des Louvois, père et fils, qui s'étaient succédés comme secrétaires d'Etat à la guerre de Louis XIV. Le château, dressé au XVIème siècle sur les assises d'un ancien château-fort, a vu grandir le futur Cardinal de Retz, Vincent de Paul a occupé pendant seize ans une chambre au premier étage. Il a été profondément remanié au siècle suivant et son parc aménagé par Le Nôtre pour recevoir Louis XIV. C'est une grande bâtisse de briques sertie de pierres, avec deux ailes peu profondes en retour d'équerre tout au fond d'une avenue de marronniers. Sa grande terrasse domine une pièce d'eau et, plus bas, la vallée du Petit Morin et les ondoiements de la Brie. La dernière de la famille à y avoir séjourné l'été fut Edmée de La Rochefoucauld, duchesse, écrivain et conférencière. Dame du grand monde et femme de lettres, elle tenait son rang parmi les auteurs, et s'attachait à se distinguer comme présidente du jury du prix Fémina. Décédée à Paris en septembre 1991 à l'âge de quatre-vingt seize ans, la duchesse repose dans le caveau de famille à Montmirail. Ses héritiers ont vendu le château.

Les Avenues font partie du patrimoine de la commune. C’est un espace boisé historique qui relie le Château à la forêt de Rouges-fossés. Les Avenues ont été classées site protégé par arrêté ministériel du 15 Février 1944

Historique : En 1691, à la mort de Louvois, son fils aîné, le Marquis de Courtanvaux reprit ce patrimoine. C’est lui qui, désireux d’embellir ce domaine, acheta des parcelles de terre, fit prolonger la grande allée du château par une allée cavalière qui au Rond de l’Avenue se divisait en trois branches dont l’une conduisait à la forêt de Rouges-fossés.
Ce sont, à l’origine, quelques 770 tilleuls et ormes qui s’alignaient sur une superficie de 11 hectares environ.
La famille de La Rochefoucauld a légué les trois premières (2,77 ha) à la ville de Montmirail en 1995. Les Avenues ont subi les outrages du temps, surtout la tempête de Décembre 1999.

Capitale de la Brie Champenoise, Montmirail a subi, au cours des siècles, les empreintes des Romains, des Mérovingiens et des Carolingiens. On leur doit les remparts et un prestigieux passé historique.
Le circuit des remparts de Montmirail emprunte les traces d'un ensemble architectural qui fut imposant si l'on se réfère à des gravures du XVIIeme siècle qui montrent tours, courtines, murs de défense et de soutènement.
Premier objectif, protéger la ville et ses richesses, jour et nuit, contre de simples vols. Les forfaits de quelques brigands qui s'introduisent dans les magasins ou ateliers pour les piller... et s'enfuir.
Second objectif, faire front face aux bandes : mercenaires sans solde et bandits de tradition. Les fortifications sont là avant tout pour donner le temps nécessaire au regroupement et à la résistance, rarement à la contre-attaque.
Enfin, s'opposer à une action coordonnée et imposante pour soumettre une puissance féodale. Ce n'était pas le cas de Montmirail dont les bourgeois ont toujours su éviter de telles allégeances.

En 1618, Saint-Vincent-de-Paul fit mettre au-dessus de chacune des quatre portes de la ville, une statue de Marie : Porte d'En Thierry, Porte de Pommesson, Porte d'En Bas et Porte d'En Haut. Trois statues "Vierge à l'Enfant" sont insérées dans les murs des maisons situées près de l'emplacement des anciennes portes.