Tourisme Saint-Victor-Malescours

Saint-Victor-Malescours est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne.

Quand on s'approche de St. Victor Malescours, de loin, on aperçoit le clocher étroit de son église qui semble surveiller depuis le 17ème siècle la vaste vallée qu'elle domine. Qu'a-t-il vu, qu'a-t-il entendu pour arriver à cette sage conclusion : « Fais bien et laisse dire ». Que racontent ces grands sapins du Bois de Bramard, quels secrets enferment les tourbières silencieuses du Champ Dolent ?

L'histoire de la commune commence officiellement en 1138, mais les lieux étaient habités dès l'antiquité et ont été occupés par les Ligures, les Romains, les Sarrassins créant ainsi un vaste métissage dont est issue la population vellave.

Qu'enseignent les noms, les vestiges sur l'histoire de ce sol, sur les coutumes ancestrales ? D'abord, Malescours, et à proximité, Malmont, Malivaux, nous font pressentir des drames que nous avons du mal à imaginer. C'est qu'au cours des siècles, des famines, plusieurs épidémies de peste et de choléra ont décimé les populations. Il en témoigne un cimetière, celui des pestiférés sur la route de Trève.

Le Bois de Bramard doit son nom au cri (brame en celte) des Gaulois. Depuis toujours il a abrité toutes les résistances, celle des Gaulois contre Jules César, des Goths contre les Chrétiens, de la résistance française contre l'occupation allemande. La légende raconte que Vercingétorix et ses troupes se sont battus victorieusement contre les armées de Jules César au cœur de ce bois, au lieu que l'on nomme désormais le Champ Dolent (le champ des douleurs).

La région fut christianisée à partir de l'an 52. L'église, édifiée dès l'an 1000 et les nombreuses croix témoignent encore aujourd'hui de la piété de la population. D'ailleurs les arrière grands-parents de Saint Marcellin Champagnac ne sont-ils pas issus de Saint Victor ?

Il reste dans le village des vestiges de ces temps, pas si anciens, où il n'y avait ni eau courante, ni électricité, où il fallait, comme la mère Denis, aller à la rivière ou au lavoir du village pour nettoyer le linge, à la fontaine pour s'approvisionner en eau potable ou pour abreuver le bétail.

Si l'activité était essentiellement agricole, au 17ème siècle une nouvelle tradition fit son apparition  pour sortir les paysans de la pauvreté, celle de la passementerie. Nous pouvons encore observer dans certaines maison les hautes fenêtres qui permettaient de passer les métiers  Aujourd'hui, l'entreprise Royon continue cette tradition.

Observons aussi l'ancienne Mairie (l'actuelle bibliothèque) dont le classicisme de la façade, est unique dans la région.

L'omniprésence de l'eau (la rivière Semène, les sources, les tourbières) a apporté au paysage le pont de Malzaure, les moulins Cheval et de Vial et des puits.

St. Victor a beau être un petit village, il a produit de grands noms qui ont marqué l'histoire de France :

• La famille DUPLAY, propriétaire du Château du Fraisse (frêne en patois) dont un des membres, Maurice, était un proche de Robespierre.
• La famille de la FRESSANGE qui a résidé au château de Malploton, dont est issue Inès, célèbre mannequin et styliste.
• François PEYRARD, originaire de Vial, bibliothécaire à l'école polytechnique, dont les idées empruntées à la révolution française ont marqué ses cours de mathématiques et de géométrie. Il fut aussi et surtout le traducteur de Horace, d'Euclide et d'Archimède.

A visiter

• Château du Fraisse.
• Château du Malploton.