Bienvenue à gourdon (lot)

Depuis la nuit des temps, impossible d’évoquer le passé de Gourdon sans remonter jusqu’à la préhistoire, comme en témoignent les peintures de la grotte de Cougnac.

Aux origines, Gourdon fut d’abord un castrum édifié sur un éperon rocheux de 284 mètres d’altitude dominant les vallons de la Bouriane. Le château fut rasé sous Louis XIII et les boulevards actuels remplacent les fossés comblés au 18e siècle.

Gourdon au Moyen-Âge, au pied d’un site défensif, est protégée par ses remparts.

La cité féodale jouissait d’un prestige que la richesse de son urbanisme nous permet d’imaginer encore aujourd’hui ; au 14e siècle, c’était l’équivalent de la population actuelle (5100 habitants) qui se regroupait dans l’enceinte médiévale !

Les seigneurs de Gourdon ont marqué l’histoire. À l’époque de la Guerre de Cent-Ans la forteresse contribua à protéger le Quercy resté fidèle à la couronne de France, face au Périgord "passé aux Anglais".

D’ailleurs selon la légende locale Bertrand, seigneur de Gourdon, n’avait-il pas causé au 12e siècle la mort du fameux roi Richard Cœur de Lion ?

Gourdon, cité marchande s’émancipa et prospéra grâce à sa charte de coutumes (1244) face à l’autorité des seigneurs féodaux.

La vieille ville conserve de nombreux accents du Moyen-Âge : porte fortifiée de la rue du Majou, rue la plus commerçante de la cité, qui était animée d’ateliers, d’échoppes et de maisons à colombages. La Maison « Renaissance » du Sénéchal (représentant l’autorité royale) reste un des trésors d’architecture de la rue du Majou. En parcourant les ruelles étroites et sinueuses aux noms évocateurs : "Zig-zag", "Tortue", "Sourde" on peut imaginer leurs habitants au travail : "Ouliers", "Mazeliers", membres des corporations de métiers qui peuplaient la cité prospère.

L’église Saint Pierre, témoignage de la ferveur catholique, a célébré en 2004 ses 700 ans d’histoire : sa fière architecture demeure le témoin des heurts du catharisme et des guerres de religion.

L'histoire de Gourdon n'a pas seulement été marquée par le Moyen-Âge. La famille Cavaignac a laissé depuis la Révolution d'illustres noms à l'Histoire de France. La maison natale du conventionnel Jean–Baptiste Cavaignac s’ouvre par une remarquable porte sculptée du 17e siècle classée Monument Historique.

En dehors des murs de la cité médiévale, restent encore des témoignages des monastères disparus : l'église gothique Notre-Dame des Cordeliers demeure la plus ancienne de la ville (13e siècle). Elle jouxte encore une partie des bâtiments conventuels de l’Ordre franciscain et abrite de très beaux fonts baptismaux du 14e siècle.

L'église Saint-Siméon-le-Stylite, ancien oratoire de l'hôpital, renferme l'une des plus belles oeuvres des sculpteurs gourdonnais Tournié : une étonnante chaire sculptée du 17e siècle soutenue par un Hercule agenouillé.

Un peu plus loin sur la route de Cahors, la chapelle de la Maladrerie (ancienne léproserie) rappelle les sombres époques où les épidémies décimaient les populations.

Au cœur du petit vallon du Bléou, face au pittoresque moulin à eau du 12e siècle, la charmante Chapelle Notre-Dame des Neiges accueille toujours les pèlerins sur le chemin de Rocamadour et de Compostelle.
Elle abrite un magistral maître-autel du 17e siècle, autre œuvre majeure des sculpteurs Tournié.

C'est au cours du Paléolithique Supérieur, entre 25 000 et 14 000 ans que les Hommes de Cro-Magnon ont effectué les peintures sur les parois : cervidés, bouquetins, mammouths, figurations humaines, signes divers.

Vous découvrirez ainsi les plus vieilles figures animales datées accessibles au public

L'église Saint-Pierre a été construite de 1304 à 1510 sur la base d'une ancienne église romane ruinée à la fin du XIIIe siècle, elle domine la butte et la ville de Gourdon. Ses caractères dépouillés la rattachent à l'école gothique languedocienne. Sa nef et sa tour sud furent achevées par l'architecte  médiéval Jean Deschamps. Longueur de la nef : 41 m, largeur : 11,60 m, hauteur de la voûte : 21 m, hauteur des tours : 35 m.

Gravement dégradée le 4 septembre  1562 lors de l'invasion des troupes protestantes du capitaine Duras, l'église Saint-Pierre fut restaurée à partir de 1608. En 1987 l'église Saint-Pierre a retrouvé ses orgues aménagées en 1887 par les frères Stolz dans un beau buffet baroque en chêne.

Elle présente de nos jours une décoration intérieure florissante laissée par l'époque baroque puis par la Restauration :

• Grands panneaux de bois doré polychrome réalisés par les Sculpteurs Tournié (1669), consacrés à la vie de Jésus-Christ et de la Vierge Marie.
• Antependium (école des Sculpteurs Tournié, fin XVIIe siècle) représentant le sacerdoce de Melchisédek.
• Chemin de Croix en ronde-bosse de style classique.
• Autel du Saint-Sacrement décoré par le peintre Barbieri (1833) et restauré en 2005-2006.
• Chaire à prêcher d'époque Restauration.