Tourisme Anse-Bertrand


Le village fut le lieu de refuge des indiens Caraïbes qui fuyaient les premiers colons. En 1660, le gouverneur Charles Houël, lors du traité de Basse-Terre, laissa aux derniers Caraïbes cette région la moins fertile de l'archipel : quelque 2 000 hectares entre la pointe de la Grande-Vigie et la pointe des châteaux. En 1730, il ne restait guère que 76 Caraïbes sur ce territoire. En 1825, seules 7 familles étaient encore présentes, localisées à l'anse du Petit-Portland.

Peu à peu, les descendants des Caraïbes cédèrent leurs terres aux colons venus y cultiver la canne à sucre et le coton. C'est ainsi qu'en 1790, on y comptait 12 cotonneries, 24 moulins à vent et 21 sucreries. C'est dans l'une d'entre elles, la Mahaudière (du nom de son propriétaire Douillard Mahaudière) qu'eut lieu l'un des plus célèbres procès de l'histoire de la Guadeloupe, opposant en 1840 ce planteur à Lucile, une esclave accusée d'avoir empoisonné sa maîtresse.

L'histoire de la commune de Anse-Bertrand est donc caractérisée par une colonisation tardive et par la lenteur de son détachement du quartier de Port-Louis détachement qui ne sera réalisé qu'en 1737.

Si la culture de la canne a toujours été présente, celle du coton a été bien plus importante tout au long du XVIIIe siècle. Le siècle suivant est en revanche celui du sucre, si bien qu'en 1835, 73 % des surfaces cultivées sont consacrées à cette culture. La faible productivité des terres conduit une partie des habitations de la commune à faire broyer ses cannes aux usines Bellevue et Beauport vers 1865, situées sur le territoire de la commune voisine de Port-Louis. À la fin du XIXe siècle, l'usine de Beauport rachète la majorité des terres sucrières de la commune et domine l'économie locale jusqu'à sa cessation d'activité en 1990.

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