Sarrancolin

Sarrancolin, qui est traversée par le D 929, se situe en vallée d'Aure, au bord de la rivière la Neste au début du canal de la Neste, à 18 km de Lannemezan  et à 7 km d'Arreau, son chef-lieu de canton ; à 50 km de l'Espagne, à 136 km de Toulouse, 88 km de Pau et 82 km d'Auch et 50 km de Tarbes. La ville est au pied du col de Beyrède, qui donne accès à la vallée de Campan et du col d'Estivère  qui permet, quant à lui, la liaison avec la vallée du Haut Nistos.

Son territoire s'étend de part et d'autre de la vallée, et entoure complètement vers l'est celui d'Ilhet; il atteint ainsi le pic du mont Aspet (1 849 m) qui domine la Barousse; une petite station de ski dite de Nistos-Cap Nestès a été aménagée sur cette partie orientale du territoire de Sarrancolin, mais son accès se fait par Nistos.

La commune de Beyrède-Jumet, qui a eu 650 hab. en 1831 mais se dépeuple encore (-18 hab. de 1999 à 2004), s'étend vers l'ouest et héberge la troisième route en direction de Bagnères par le col de Beyrède, un peu plus bas que l'Aspin (1 417 m); boulangerie Grange (25 sal.). Au-dessus s'élève le signal de Bassia (1 921 m), d'où l'on a une vue étendue, au nord vers les Baronnies, au sud sur la haute chaîne pyrénéenne.

• L'église du plus pur style roman date des XIe et XIIe siècles. Bâtie en forme de croix grecque, son chœur décoré au XVe siècle est clos par une grille en fer forgé du XVIe siècle. Les stalles sont de la Renaissance, statues, retables  et tableaux du XVIIe siècle. Tout le mobilier  y est remarquable. Autre richesse la châsse de Saint-Ebons (XIIIe siècle) en cuivre doré et émaux champlevés sur laquelle figure quatorze personnages. Elle renferme des reliques du saint, évêque de Barbastro (Espagne), mort en 1104  et enseveli dans le monastères des bénédictins. Un puissant clocher carré surmonte l'édifice dont la flèche est cantonnée de quatre clochetons aux larges baies romanes.
• La chapelle  d'Esplantats, au nord de la ville, fut construite au Xe siècle. Devenue bien national en 1789, l'ouverture de la route impériale nécessita sa démolition. Sa reconstruction date de 1877. Son nom viendrait du fait que lors d'une bataille les morts furent si nombreux que les corps ont été enterrés "debout" (Esplantats = Les Plantés).
• La Porte Sainte-Quiterie, au sud de la ville, est une tour carrée dont une voûte en plein cintre offre le passage. Elle support le blason de la ville et une date : 1530, à peine lisible, martelée à la Révolution.

En venant du nord on tombe à l'entrée du bourg sur un coron, quartier totalement insolite dans ces contrées. C'est oublier que Sarrancolin a une tradition ouvrière et industrieuse : avant l'aluminium, le marbre de la région était acheminé ici, venant de Campan, d'Ilhet et des carrières de la commune, par voie fluviale sur la Neste, via Toulouse et la Garonne, jusqu'à Bordeaux. Le tissage de la laine est aussi un artisanat local. A noter dans village, les maisons suspendues aux berges de la rivière, les ruelles étroites aux maisons à colombages et encorbellement (du XVe et XVIe siècles), une église romaine du XIIe siècle avec clocher carré à petits clochetons. Cet ancien prieuré construit sur une antique voie romaine, étape du chemin de St Jacques, a fourni des marbres pour le château de Versailles et le Palais Garnier, entre autre.